dimanche 1 avril 2018

Le ciel de case ou malulawa en langue wayana


  Le ciel de case est un symbole de la culture wayana.
Traditionnellement c'est une rondelle de bois taillée dans un contrefort de fromager ou d'acajou, qui mesure environ un mètre de diamètre, noircie à la suie et peinte d'animaux mythiques, généralement avec des argiles naturelles.
  Il est suspendu au sommet du carbet communautaire du village, le tukusipan, où ont lieu les fêtes traditionnelles. Il a un rôle protecteur pour la communauté.


  Chaque ciel de case est unique.
  Parmi les motifs traditionnels, on trouve les chenilles à deux têtes ou tokosi,  représentées de façon symétrique.


Dans la légende wayana, c'est un animal dangereux capable d'attaquer et de tuer les hommes.

L'esprit de l'eau ou mulokot  peut aussi tuer en attirant dans l'eau.


D'autres animaux pacifiques sont également représentés, comme le tamanoir (walisïmé en langue wayana),


la tortue (kuliputpë), le crapaud (kuto) ou le serpent (ëkëi)


le jaguar


le lézard



le poisson coumarou géant (watawuimë)


 Le centre du ciel de case représente le tronc du fromager.



   Cet objet essentiel de la culture wayana est très apprécié à l'extérieur de la communauté. Quelques artistes sont reconnus et parviennent à vivre de leur art. C'est le cas de Minestelli Ananuman à qui nous avons acheté ce ciel de case qui mesure un mètre de diamètre, taille assez rare aujourd'hui. On trouve plutôt des petits modèles de  30 à  50 cm, ce qui selon moi ne correspond pas à un ciel de case traditionnel, mais qui rend cet objet plus accessible.

   Malheureusement, des copies de ciel de case sont également vendues, plus ou moins réussies, par des gens extérieurs à la communauté wayana. On trouve aussi des paréos, des serviettes de plage ou des sacs ornés de ces motifs traditionnels, dont les bénéfices échappent évidemment à la communauté.
  Aucune réglementation ne permet de protéger de ce pillage extérieur.

  Si vous souhaitez acquérir un ciel de case authentique, vous pouvez visiter la boutique associative Gadepam, 11 rue Pichevin à Cayenne, dont l'objectif est de "valoriser l'artisanat traditionnel et les produits naturels de Guyane dans une démarche sociale et solidaire".
  Je n'ai aucune action dans ce magasin, mais j'aime beaucoup y aller. L'artisanat présenté, tant amérindien que tembé, est très beau et 70% du prix de vente revient aux artisans eux-mêmes, le reste finançant les frais de fonctionnement de l'association.


1 commentaire:

  1. que de souvenirs j ai eu la chance de descendre jusqu a Twenké au moment ou était l instituteur et sa petite famille. Avec des amis j ai descendu la MANA.DES MOMENTS DE RARES INTENCITées.en communion avec la Forèt.Je terminerais par ce voeux profond protégez sa population et la Guyane. n acceptez pas au nom du profit la montagne d or qui deviendra la montagne de la honte.

    RépondreSupprimer

Rencontre du jour...

  A 2 pas de la maison, devinez qui j'ai rencontré.   Un premier indice   Ces mèches ne vous disent rien? Vous ne reconnaissez pa...